Il ne croit pas, ce geôlier, que j'aie à me plaindre
de lui et de ses sousgeôliers. Il a raison. Ce serait mal à moi
de me plaindre ; ils ont fait leur métier, ils m'ont bien
gardé ; et puis ils ont été polis à l'arrivée
et au départ. Ne dois-je pas être content ? |
Ce bon geôlier, avec son sourire bénin, ses paroles caressantes,
son oeil qui flatte et qui espionne, ses grosses et larges mains, c'est la prison
incarnée, c'est Bicêtre qui s'est fait homme. |
Tout est prison autour
de moi ; je retrouve la prison sous toutes les formes, sous la forme humaine
comme sous la forme de grille ou de verrou. Ce mur, c'est de la prison en pierre
; cette porte, c'est de la prison en bois ; ces guichetiers, c'est de la prison
en chair et en os. |
La prison est une espèce d'être horrible, complet,
indivisible, moitié maison, moitié homme. Je suis sa proie ; elle
me couve, elle m'enlace de tous ses replis. Elle m'enferme dans ses murailles
de granit, me cadenasse sous ses serrures de fer, et me surveille avec ses yeux
de geôlier. |
Ah ! misérable ! que vais-je devenir ? qu'est-ce qu'ils vont faire de
moi? |
Y no cree este carcelero que tenga yo queja alguna ni de él ni de sus súbditos. -En efecto, de qué puedo quejarme? Ellos han cumplido con su obligación, me han guardado bien y han estado muy atentos a mi llegada y a mi partidad. Por qué no he de hallarme satisfechos de su conducta?
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Este buen alcaide, con su sonrisa benigna, con sus palabras acariciadoras, con aquel ojo que lisongea y espía y aquellas formidable manos, es la encarnación misma de la cárcel. Bicêtre hecho hombre. |
Todo es prisión y cárcel al rededor mío. En todas las formas encuentro la cautividad, tanto en la humana como en las de las rejas y los cerrojos. Esta parec es la prisión de piedra. Esta puerta la de madera, estos carceleros la prsión de carne y hueso. |
Es la cárcel una especie de ente horrible, completo, indivisible, mitad casa y mitad hombre, que ha hecho presa de mí y me cubre y añuda con todos sus pliegues. Me encierra en sus parede de granito, me guarda bajo sus candado y me observa con sus ojos de alcaide |
Ah infeliz! que va a ser de mí? Qué van a hacer conmigo?
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